Nicolas Dupont-Aignan sur les terres de Bruno Le Maire, le faux cul de l’agriculture française
Nicolas Dupont-Aignan, député de l’Essonne et président de Debout la République, a rendu visite ce matin à un éleveur de Bézu-la-Forêt dans l’Eure - département de Bruno Le Maire - afin de dénoncer le double langage du ministre de l’agriculture, soumis et impuissant à Bruxelles mais qui fait mine de défendre les agriculteurs à Paris !
En effet, manquant de fourrage à cause de la sécheresse, les éleveurs sont aujourd’hui contraints soit d’acheter à des prix exorbitants des aliments pour leur bétail, soit d’abattre leur cheptel et de perdre ainsi tout leur capital. Or, face à ce désastre, les annonces du ministre de l’agriculture ne sont pour Nicolas Dupont-Aignan qu’une grossière manipulation pour faire croire aux agriculteurs qu’il les défend alors qu’il les a laissé tomber :
tout d’abord, le fonds national de garantie des calamités agricoles ne disposera pas des sommes suffisantes : à peine 100 millions d’euros pour venir en aide aux agriculteurs ;
ensuite, les prêts de trésorerie du Crédit Agricole ne sont absolument pas à la hauteur de l’urgence de la situation, et ne vont de toute façon que contribuer à endetter encore plus nos agriculteurs ;
enfin, le fameux "paiement anticipé" de l’aide de Bruxelles ne se fera qu’en octobre au lieu de décembre, soit bien trop tard pour des éleveurs qui ont dès aujourd’hui le couteau sous la gorge.
Or, il existe pourtant des mesures d’urgence que le gouvernement pourrait rapidement mettre en oeuvre s’il avait réellement la volonté de sauver les agriculteurs plutôt que de toujours favoriser les banques :
tout d’abord, il faudrait débloquer au moins 500 millions d’euros pour le fonds de garantie des calamités agricoles, ce qui est raisonnable quand on sait que la France a su déjà débloquer 9 milliards d’euros pour sauver les banques grecques ;
alléger les charges de trésorerie, par exemple au moyen d’un report des annuités de prêts ou d’un rallongement des découverts bancaires ;
mettre en place une aide financière au transport de la paille et du fourrage ;
garantir un prix raisonnable pour la paille en sortie de champ ;
réquisitionner les sous-produits industriels de l’industrie agro-alimentaire pour faire l’apport énergétique de l’aliment sécheresse et pour enrayer toute spéculation ;
baisser la TIPP sur le prix des carburants agricoles ;
baisser les charges sociales pour les salariés agricoles, comme je l’ai voté à l’Assemblée Nationale malgré l’opposition du gouvernement, de l’UMP et du Parti Socialiste ;
Au-delà de la crise et des mesures d’urgence, il faudra ensuite rétablir unilatéralement un prix garanti du lait supérieur au prix de revient, ce qui est le seul moyen capable de permettre la reconnaissance du travail des agriculteurs à son juste prix.
Aujourd’hui, le prix de revient d’un litre de lait est en effet entre 32 et 35 centimes au minimum alors que le prix de vente est quant à lui d’environ 28 centimes, au profit exclusif des industriels et de la grande distribution qui étranglent toujours plus les éleveurs.
Il faudra ensuite effacer le remboursement demandé par Bruxelles aux agriculteurs pour les aides perçues dans le cadre des "plans de campagnes", qu’ils avaient pourtant contribué à cofinancer et dont ils ne sont absolument pas responsables de l’illégalité.
Enfin, il faudra renégocier la PAC pour mettre en oeuvre un véritable protectionnisme agricole à l’échelle européenne.
Nicolas Dupont - Aignan
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